Enfants insupportables ? Arrêtez de culpabiliser : faites des tests !


Il cri, tape, est insolent, violent, grossier, s’oppose à tout, n’arrive pas a exprimer ses émotions, il est immature, ne joue pas avec les autres enfants, … ?

La liste peut-être longue et vous parents vous vous sentez perdu et dépassé par votre enfant.2741.jpg

Vous êtes jugés et montrés du doigt par vos amis, familles, voisins, enseignants et autres illustres inconnus. On vous reproche de ne pas savoir tenir votre enfant, qu’il est mal élevé, insupportable. Personne ne veut le garder, l’école le rejette, …

Vous n’êtes pas seuls !

La première chose à chercher est bien sûr les problèmes d’origine environnementale et émotionnelle. Votre enfant a t-il grandi dans un environnement stable, des parents aimants, attentionnés, à l’écoute de ses besoins, sans carence ?

Si vous estimez que vous n’entrez pas dans cette catégorie, lisez la suite de l’article.

Dans le cas contraire je vous conseille de prendre contact avec un psychologue comportementaliste. Celui-ci vous aidera certainement à comprendre ce qui peut être à l’origine du mal-être de votre enfant et surtout de trouver des stratégies pour améliorer la situation.

Si votre enfant a des troubles du comportement, des troubles oppositionnels, des difficultés à rentrer en relation avec les autres, à comprendre et à respecter les habilités sociales, je vous conseille vivement de faire des tests neurologiques ou neuropsychologiques pour déceler un potentiel handicap.

La liste est large et non exhaustive mais les TDAH (Trouble de Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité) et les TSA (troubles du spectres autistiques) sont tabous et méconnus.

Nous sommes tous pleins d’à priori à ce sujet donc je vais commencer à faire la lumière avant que vous ne partiez en courant.

Le handicap n’est pas une maladie !handicap-accessible-30927_1280.png

Un handicap est juste un dysfonctionnement qui altère la capacité ou l’autonomie de la personne sur certain aspect de sa vie. Ce n’est donc pas forcément à l’origine d’une maladie visible ou non. Bien sûr certaines maladies peuvent avoir pour conséquences des handicaps.

Gardez toujours à l’esprit qu’une personne handicapé n’est pas différente car nous avons tous des handicaps plus ou moins invalidant et nous sommes tous différents.

Avoir un enfant handicapé n’est pas une fatalité et vous apprendrez à vivre avec en même temps que votre enfant quand vous l’accepterez et que vous apprendrez ensemble à vivre avec.

Si votre enfant est handicapé, ce n’est pas de votre faute ! Culpabilisez et vous ne ferez que rendre la situation que plus difficile pour tout le monde !

Prenez les choses en main ! Ecoutez-vous ! Croyez en vous ! Vous êtes les parents, la majorité du temps vous savez ce qu’il faut faire. N’écoutez pas les gens qui veulent à tous prix vous faire culpabiliser et coller une étiquette à votre enfant. Battez-vous, ça en vaut toujours la peine, pour le bonheur de votre enfant et de votre famille.

Comment obtenir un diagnostique ?diagnostics-161140_1280

Je vais vous laisser des liens et des recommandations de livres à la suite pour vous permettre de faire un petit tri mais seul un professionnel formé à faire ces tests peut vous éclaircir.

Les questionnaires et les tests sur internet sont là juste pour donner des pistes.

Commencez par prendre rendez-vous avec un neuropédiatre pour faire un bilan (env 100/150 €).

Puis faites des tests psychotechniques complet auprès de neuropsychologues (env. 300/400€).

Si besoin les spécialistes vous orienterons vers un CRA (centre de ressource autistique), des analyses génétiques, un bilan ORL, …

Avec cette base vous aurez une vison très large du profil neurologique et psychologique de votre enfant.

Fuyez les CMP et les ITEP ! Surtout tant que vous n’avez pas de diagnostique ! Fuyez les psychiatres et les psychologues avec une orientation psychanalyste.

KBN6EF9judIwXZ7DcbRza-JQOIkLa psychanalyse est exercée dans seulement deux pays dans le monde car elle a été abandonnée par tous les autres pays du monde il y a plus de 30 ans, faute de preuve d’efficacité. Elle se base sur des théories de psychanalystes reconnus qui orientent toujours les problèmes vers un trouble psychique. Pour eux, les TDAH, les TSA, ect. ne sont que des troubles relationnels et les parents sont toujours désignés coupables.

Ces derniers vont vous parler de dysharmonie, de psychose infantile, d’une mère trop fusionnelle ou pas assez aimante etc. Mais au final à part prescrire des anxiolytiques et des antipsychotiques à votre enfant, ils ne vous apporterons aucune solution !

Malheureusement cette conception est très ancrée en France car elle a été enseignée jusque dans les années 80 en faculté de médecine en France. Même des psychologues scolaires peuvent avoir ce genre de discours.

Recherchez les causes biologiques et développementales en faisant les tests cités. Si ces derniers ne révèlent rien de particulier, une thérapie de votre choix pourra vous aider.

Dans tous les cas, un accompagnement psychologique est indispensable pour surmonter les difficultés quotidiennes.

Les principales causes ?magnifying-glass-145942_1280.png

Beaucoup d’enfants vont vivre avec un handicap non détecté durant leur enfance, adolescence, voir leur âge adulte, faute de diagnostique.

Le TDAH :

TDAH une triade de symptômes0c5ba758-f9a8-4966-b2e9-6137b13ddf86

Publié le 19 avril 2005, mis a jour le 9 novembre 2015 , par Christine Gétin

Ce trouble est caractérisé par des difficultés à se concentrer « je suis très facilement distrait », une impulsivité marquée « j’agis avant de réfléchir », et une agitation incessante. « je bouge trop et je ne peux pas m’en empêcher ».

Le Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité est défini comme un regroupement de symptômes.

Ceux-ci se répartissent selon 3 axes principaux que sont le déficit d’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité.

Selon les classifications internationales, un certain nombre de critères doivent être présent pour chacune de ces 3 dimensions, depuis plus de 6 mois au moins, avant l’âge de 5 ans et dans différentes situations de vie (école, famille loisirs), pour que le diagnostic puisse être porté.

Le déficit d’attention ou inattention

- Une incapacité à se concentrer sur une tâche plus de quelques minutes, une grande distractibilité,

Les mots clefs : absent, rêveur, dans sa bulle, n’écoute pas, ailleurs, dans le brouillard, dans les nuages, rêvasse, pense à autre chose, tête en l’air…

Les caractéristiques du déficit d’attention dans le TDAH : Prise d’indice (sélection) défaillante, incapacité à maintenir un effort, déficit de l’attention sélective, déficit de l’attention soutenue.

L’hyperactivité

- Une agitation motrice non contrôlée et incessante,

Les verbes d’actions : courir, grimper, sauter, trépigner, ramper, bouger, déplacer, aller, venir,
Descendre, monter, remuer, prendre, lâcher, tomber.

L’impulsivité

- L’impulsivité verbale et motrice.

Les attitudes significatives : N’apprend pas de ses erreurs, agit avant même de penser, moins satisfait par les récompenses que les autres enfants, moins sensible aux conséquences de ses actes que les autres enfants, contrôle de soi inadéquat.

P.-S.

Ref : M. Lecendreux, E. Konofal, M. Touzin. L’hyperactivité – TDAH. Paris. 2007. Solar

Source : https://www.tdah-france.fr/TDAH-une-tryade-de-symptomes.html

Dans le cas ou un neuropédiatre habilité à ce genre de diagnostique, vous révèle ce handicap je vous conseils de faire des tests psychotechniques (surdouance, troubles DYS) ou des tests au CRA si le diagnostique se rapproche d’un TSA.

Ce sont souvent des troubles associés.

Les TSA :

Si quand vous entendez « autisme » vous pensez à Rain Man, je vous arrête tout de suite ! Vous êtes à côté de vos pompes !

Il existe différentes formes de TSA à diffé1280x720-DS_rents degrés. La forme la moins « visible » de ce fonctionnement est le TSA de haut niveau ou le syndrome d’Asperger. Le diagnostique est possible dès 3 ans dans un CRA ou chez un neuropsychologue formé au test + autres spécialistes. Le test dans un CRA est multidisciplinaire et reconnu par la MDPH, ils sont gratuits (CHU) mais les délais d’attente peuvent être très longs. Donc plus tôt vous envoyez votre dossier mieux c’est. Parfois des désistements peuvent accélérer les délais d’attente. Les diagnostiques peuvent prendre énormément de temps et la reconnaissance de la MDPH aussi. Faites-vous à l’idée que ce n’est que le début d’un long chemin.

Les signaux :

1/- Pourquoi un diagnostic ?street-sign-663366_1920.jpg
Le dépistage précoce de l’autisme est essentiel car il permet la mise en place le plus tôt possible d’une prise en charge adaptée qui permettra à l’enfant de progresser au mieux de ses capacités.
De même qu’un enfant jeune apprend plus facilement une langue étrangère, un autiste jeune apprendra plus facilement les capacités de communication et de socialisation qu’il n’a pas acquises spontanément comme les enfants ordinaires.
2/- Les signes d’alerte de l’autisme :

Les premiers signes de l’autisme et des TEDs en général sont détectables dans la petite enfance, généralement entre 1 et 3 ans. Des signes précoces doivent alerter les parents et les conduire à se renseigner, qui peuvent être par exemple :

  1. un langage « en retard »
  2. un manque d’intérêt pour les autres, adultes et enfants
  3. pas de pointage du doigt
  4. regard fuyant
  5. crises de colère ou d’angoisse, refus du changement, besoin de routines et de rituels
  1. jeux répétitifs, ou mouvements bizarres des yeux, du corps, des bras, des mains (flapping)

L’ensemble de ces signes d’alerte, âge par âge, est donné dans cette brochure de Autisme France:

Brochure dépistage précoce Autisme France (lien n°1)  
Brochure dépistage précoce Autisme France (lien n°2)
 

On les trouve également répertoriés sur ce site : depistageautisme

3/- Le test du M-CHAT Un dépistage précoce peut être effectué dès 18 mois de manière assez fiable avec le test M-CHAT (Modified CHeklist Autism for Toddlers). Ce test peut être réalisé par un pédiatre (ou par les parents le cas échéant). Il a été validé à l’étranger et est en cours de validation en France:

Lien vers le test du M-CHAT 

Si ce test indique un fort risque d’autisme il est indispensable de chercher un diagnostic précis et détaillé, cela peut être fait au Centre Ressource Autisme régional (voir la page « diagnostic »).

4/- Le syndrome d’Asperger et l’autisme de haut niveau

Concernant le syndrome d’Asperger et plus généralement l’autisme de haut niveau (sans déficience intellectuelle), la symptomatique est bien décrite dans ce document:

Si votre enfant semble correspondre à ce tableau général on peut soupçonner un syndrome d’Asperger et engager une démarche diagnostique.

Pour comprendre à quel point la psychanalyse est un fléau pour l’autisme je vous conseille le visionner le documentaire « le mur la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme » qui est effroyable de vérité. Vous pouvez le trouver sur internet.

Les zèbres : zebra-470305_1280.png

Surdoués, précoces, haut potentiel, ou zèbre. Voici des termes une fois de plus usés à tord et à travers ! La précocité ce n’est pas quelqu’un qui a une réussite scolaire et professionnelle très réussite. D’ailleurs la majorité des zèbres sont ou on été en échec scolaire.

Leur cerveau fonctionnant différemment, ils se sentent souvent différents et sont souvent rejetés, beaucoup d’entres-eux manquent de confiance en eux et donc n’exploite pas leur potentiel.

Je vous conseille cette vidéo des maternelles : https://www.youtube.com/watch?v=NKOjh1-DjfI

ou encore les 8 signes de précocité chez l’enfant : https://www.youtube.com/watch?v=t582AnwymXg

Les troubles des apprentissages ou troubles Dystrouble-dys-1.png

C’est pas sorcier a fait une vidéo très clair pour les enfants et les adultes :

Ces troubles peuvent être diagnostiqués par un neuropédiatre ou un neuropsychologue.

Comment les aider : https://www.youtube.com/watch?v=6oik0XnRgVE

La surdité ou l’hyperacousie : surdité.jpg

La surdité peut passer inaperçue malgré les dépistages précoces en maternité. Elle peut-être totale ou partielle. Les enfants peuvent avoir une certaine capacité d’adaptation qui peut faire croire à une ouïe normale.

Chez l’enfant sourd :

L’enfant sourd est souvent vulnérable, impulsif et peut s’adonner à des colères violentes qui peuvent être dues au simple fait de se voir incompris, mais aussi à une décharge d’angoisse en cas de surprise par exemple. Il ne faut pas oublier que l’enfant sourd doit suppléer à son manque auditif par la vision qui ne compense pas complètement la fonction d’alerte, c’est pourquoi si une personne arrive rapidement derrière lui et qu’il n’a pas senti sa présence, cela peut engendrer chez lui une véritable panique.
L’enfant peut ainsi devenir « caractériel » ou agressif car il ne comprend pas toujours les réactions de son entourage et ce qu’il perçoit comme des frustrations qu’il et croit être imposées arbitrairement par son environnement. Il peut être maladroit et perdre rapidement confiance en lui. Ce genre d’échecs en situation de communication peut également entraîner une perte de l’estime de soi et une tendance au repli sur soi.

Source : http://www.afiac.fr/auditions-surdite/classification-et-etiologie-des-surdites-3

L’hyperacousie est un trouble de l’audition qui peut-être extrêmement handicapante.

Il faut comprendre que l’hyperacousie ne concerne pas toutes les fréquences sonores. Votre enfant peut accepter certaines fréquences avec un son élevé mais pour d’autres cela lui semble insoutenable. Cela peut perturber son attention, il peut-être plus distrait, fatigable dans certain lieux (classes, supermarchés, centre ville). Ce sont généralement les fréquences basses qui sont perçues trop forte par le cerveau.

Votre enfant peut se boucher les oreilles, pleurer quand il entend certains bruits, se plaindre de mot de tête ou de douleur aux oreilles, entendre des sons, des voix, …

Dans les deux cas, un bilan ORL est recommandé.

Le prochain article portera sur les ouvrages portant sur ces différents handicaps.

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